Monday, October 16, 2006

Les statuts de l'erreur



Selon Jean Pierre Astolfi dans "L'erreur , un outil pour enseigner", publié en 1997, l'erreur n'a pas toujours le meme statut. Chacun de ces statuts correspond à un modèle pédagogique bien spécifique. Astolfi en dénombre trois:

  1. L'erreur peut etre assimilée à une faute, selon le modèle transmissif, c'est en quelque sorte un raté de l'apprentissage que l'élève aurait du parer. Une évaluation à posteriori pourra la corriger.
  2. Deuxièmement l'erreur peut etre associée à une bogue ( bug en anglais ). Dans ce modèle béhavioriste, l'erreur est commise car une connaissance défectueuse s'est glissée en quelque sorte au milieu des autres connaissances. Pour remédier à cettte erreur il faudra un "traitement a priori pour la prévenir". Les béhavioristes décomposent chaque séance en "étapes élémentaires" pour "renforcer positivement chaque acquisition partielle, plutot par récompense que par sanction" mais rien ne "garantit qu'au comportemental correspondra le mental". L'erreur est toujours considérée comme une faute car le maitre aura tout fait pour que l'élève réussisse. (Astolfi , 1997).
  3. Enfin toujours selon Astolfi, l'erreur est un obstacle ou du moins un symptome d'obstacle, ce n'est plus une erreur déniée mais une erreur positivée. Ce modèle constructiviste affirme que l'erreur est en fait due à "une difficulté objective pour s'approprier le contenu enseigné ". Cette erreur sera corrigée au moment meme ou elle a lieu, pour que l'élève ne la garde pas en mémoire. L'erreur est considérée comme une ignorance donc elle est nécessaire pour enseigner.

Scala disait en 1995 que peu importe le statut de l'erreur, " il semble admis que l'un des buts de l'éducation est que l'élève lui meme puisse s'apercevoir de ses erreurs et les corriger seul".

(http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/pdessus/sapea/erreur.html)


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