Monday, October 16, 2006

Mon stage


Pour valider notre année de L3 en Sciences de l'éducation, il faut faire un stage de préprofessionalisation dans le milieu éducatif. J'ai choisi d'effectuer le mien dans une école élémentaire chez moi. Pour faire mes 24h au sein de cette école, j'ai décidé de répartir mon stage sur deux semaines , j'y vais les matinées uniquement puisque nous avons cours l'après midi.
Cette école élémentaire regroupe 7 classes dont 3 à double niveaux. Je passe mes matinées avec les CE1, leur professeur est tout simplement le directeur, remplacé tous les lundis par une professeur chargée de la décharge , ce qui veut dire que tous les lundis et certains samedis le directeur est en mesure d'effectuer ses taches administratives. Cela m'a donné l'occasion d'observer la classe tantot avec un professeur tantot avec l'autre et j'ai trouvé cela très enrichissant.
Au début de mon stage, j'avais l'angoisse de ne rien trouver à décrire ou à observer, or à ma grande surprise l'erreur est extrèmement facile à observer car les élèves en commettent toutes les minutes. Après avoir relevé les erreurs j'ai du m'attaquer à l'analyse, je voulais savoir pourquoi à certains moments le professeur décidait d'aider l'élève et d'autres fois il le laissait se débrouiller tout seul. Et surtout à quoi était due l'erreur? Problème de compréhension, exercice trop difficile, manque de concentration, ou encore blocage psychologique sont les nombreuses causes possibles des erreurs des enfants. Et chose incroyable, j'ai pu observer toutes ces causes dans les deux semaines que j'ai passé avec les enfants.
J'ai adoré etre avec les enfants, ils se sont d'ailleurs beaucoup attachés à moi, plus qu'il n'aurait fallu d'ailleurs mais j'ai été contente de pouvoir les aider. Le directeur m'a vraiment laissé participer à la vie de classe en tant qu'institutrice et non pas seulement en temps qu'observatrice et je lui en suis très reconnaissante car l'autre professeur n'a pas eu ce reflèxe et je dois avouer que c'était très ennuyant de rester assise sur ma chaise pendant 3 heures de suite.
Certains enfants étaient génés que je regarde leurs travaux , du coup j'ai du leur expliquer que pour devenir une bonne maitresse plus tard il me fallait comprendre quelles étaient les erreurs qu'ils faisaient, ils ont tous compris ma démarche et une fois mes intentions mises à plat je n'ai plus eu aucun soucis, donc pour les remercier je leur ai fais une petite carte à chacun ( cela m'a pris l'après midi entier car ils sont quand meme 27 !!!!) et je ne regrette pas, ils étaient ravis car ils se sentaient inclus dans ma démarche. Comme ils sont en train d'étudier la production écrite, ils doivent écrire des lettres tous seuls, donc leur travail est de m'en envoyer une pendant les vacances , j'ai hate de recevoir ça !!!!!!!

Les statuts de l'erreur



Selon Jean Pierre Astolfi dans "L'erreur , un outil pour enseigner", publié en 1997, l'erreur n'a pas toujours le meme statut. Chacun de ces statuts correspond à un modèle pédagogique bien spécifique. Astolfi en dénombre trois:

  1. L'erreur peut etre assimilée à une faute, selon le modèle transmissif, c'est en quelque sorte un raté de l'apprentissage que l'élève aurait du parer. Une évaluation à posteriori pourra la corriger.
  2. Deuxièmement l'erreur peut etre associée à une bogue ( bug en anglais ). Dans ce modèle béhavioriste, l'erreur est commise car une connaissance défectueuse s'est glissée en quelque sorte au milieu des autres connaissances. Pour remédier à cettte erreur il faudra un "traitement a priori pour la prévenir". Les béhavioristes décomposent chaque séance en "étapes élémentaires" pour "renforcer positivement chaque acquisition partielle, plutot par récompense que par sanction" mais rien ne "garantit qu'au comportemental correspondra le mental". L'erreur est toujours considérée comme une faute car le maitre aura tout fait pour que l'élève réussisse. (Astolfi , 1997).
  3. Enfin toujours selon Astolfi, l'erreur est un obstacle ou du moins un symptome d'obstacle, ce n'est plus une erreur déniée mais une erreur positivée. Ce modèle constructiviste affirme que l'erreur est en fait due à "une difficulté objective pour s'approprier le contenu enseigné ". Cette erreur sera corrigée au moment meme ou elle a lieu, pour que l'élève ne la garde pas en mémoire. L'erreur est considérée comme une ignorance donc elle est nécessaire pour enseigner.

Scala disait en 1995 que peu importe le statut de l'erreur, " il semble admis que l'un des buts de l'éducation est que l'élève lui meme puisse s'apercevoir de ses erreurs et les corriger seul".

(http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/pdessus/sapea/erreur.html)


Thursday, October 05, 2006

Bibliographie


Voici une liste de livres sur l'erreur scolaire:

  • ASTOLFI Jean Pierre, L'école pour apprendre, Paris, ESF éditeur, 1992
  • ASTOLFI Jean Pierre, L'erreur un outil pour enseigner, Paris, ESF éditeur, 1997
  • ASTOLFI Jean Pierre, PETERFALVI Brigitte et VERIN Anna, Les transformations de la matière, objectifs-obstacles et situations d'apprentissage, Paris, INRP, 1997
  • BALY Françoise, L'erreur, tremplin pour la réussite, Mémoire du CAPSAIS, Institut Supérieur de Pédagogie, Paris, 1995
  • BAUDELLE Christine, L'erreur, l'étincelle de la pensée, Mémoire du CAPSAIS, Institut Supérieur de Pédagogie, Paris, 2000
  • CHARNAY Roland et MANTE Michel, " De l'analyse d'erreurs en mathématiques aux dispositifs de re-médiation, quelques pistes...", Repères-IREM, 7, 1992
  • COLOMB Jacques, Le statut de l'erreur dans l'enseignement, en CM2 et 6 ème, Paris, INRP, 1987
  • DAVOUX Erell, Le traitement de l'erreur en classe de sixième, Mémoire Professionnel Lettres classiques, Institut Catholique, Paris, 2001
  • DESCOMPS Daniel, La dynamique des erreurs dans les apprentissages, Paris, Hachette Education, 1999
  • DEVEREUX Georges, De l'angoisse à la méthode, Paris, Flammarion, 1980
  • FAVRE Daniel, " Conception de l'erreur et rupture épistémologique ", Revue française de pédagogie, 111, 1995
  • FAYOL Michel, "La notion d'erreur , éléments pour une approche cognitive ", dans : Intelligences, scolarité et réussites . Grenoble , La pensée sauvage , 1995
  • FIARD Jacques et AURIAC Emmanuèle, L'erreur à l'école : petite didactique de l'erreur scolaire, Paris, L'harmattan, 2005
  • FREUD Sigmund, La psychopathologie de la vie quotidienne : sur l'oubli, le lapsus, le geste manqué, la superstition et l'erreur, traduit de l'allemand par Denis Messier, Paris, Gallimard, 1997
  • MARQUILLO LARRUY Martine, L'interprétation de l'erreur, Clé international, Paris, 2002
  • PIAGET Jean, L'équilibration des structures cognitives, Paris, PUF, 1975
  • REUTER Yves, " Pour une autre pratique de l'erreur ", Pratiques, 44, 1984
  • REASON Bernard, L'erreur humaine, Paris, PUF, 1993

Sources : Centre documentaire de l'Institut supérieur de Pédagogie ( site: www.icp.fr rubrique bibliothèque ) et bibliographie de Jean-Pierre Astolfi dans "L'erreur , un outil pour enseigner".

Wednesday, October 04, 2006

Définition de l'erreur


Définition de l'erreur : action de se tromper ; faute , méprise. Action d'errer çà et là, péché.

On voit que dans cette définition, l'erreur a un aspect négatif, et selon Jean Pierre Astolfi, elle est donc une source d'angoisse chez l'enfant .

Source: www.lexilogos.com